
Il était 17h. Le tramway qui rejoint la gare d’Austerlitz, quelques piafs, le bruit de fond des grands axes et puis comme d’accoutumée depuis le 17 mars, un cor retentit.
Il était 17h. Le tramway qui rejoint la gare d’Austerlitz, quelques piafs, le bruit de fond des grands axes et puis comme d’accoutumée depuis le 17 mars, un cor retentit.
Frédéric a retrouvé une K7 sur laquelle il avait enregistré une chanson, en 1982, « Les célibataires sont fous ». Il a appelé France Inter , leur a laissé un message en espérant qu’Yves Simon l’entende… Là, c’est « aux copains et copines de l’atelier Musiques » que la chanson s’adresse.
Illustration : Frédéric aka Nomen
Manipuler la canette, soulever le pied de biche, faire l’aller-retour à la main… Ici on coud son masque, on le customise, là on confectionne des sur blouses en toile d’hivernage. Bienvenue sur l’Adamant!
Judith est confinée dans un foyer et ça la rend triste. Comment se tenir avec les autres, les autres indispensables et insupportables. Elle écrit, joue et chante. Ici, une chanson de G.Brassens : la chasse aux papillons. Merci à elle.
Illustration: Isabelle Galhaut, Souvenir 8276, monotype.
Marguerite est hospitalisée actuellement. Céline est psychomotricienne, elle lui a demandé comment elle vivait le confinement. La peur d’aller dans un Ehpad, les ateliers fermés, le soutien des infirmiers… Merci à elles.
Il arrive de la banlieue, sur son scooter. Mais où va-t-il à cette heure quand les rayons du soleil percent dans l’est parisien? Où va-t-il? Qui est-il? Que fait-il?
Relativiser, ne pas paniquer, penser au jour d’après. Tenir bon. Nouredine raconte son expérience de l’isolement au confinement.
Arnaud Vallet est infirmier psychiatrique et coordonnateur de l’Hôpital de Jour l’Adamant, sur la Seine, à Paris. Il raconte ici en quoi le confinement vient mettre à mal la dimension du contact et faire de tout un chacun une menace potentielle pour l’autre.
En ces temps de libertés confinées, l’émission Bruits de couloir, diffusée sur FPP 103.6 pour celles et ceux qui habitent Paris, nous donne un peu d’air. Bravo et merci à eux! On en reparle.
Posée à ma fenêtre, fumant une cigarette.
A gauche la tour Eiffel,
A droite la tour Montparnasse,
Au milieu un morceau du périph’
De ma fenêtre Paris est vivant
Une agitation vient briser la danse langoureuse des lumières de la tour Montparnasse.
Applaudissements, bravos, et casseroles
» C’EST LE PEUPLE AND CO’ «
( Corona-V, covid-19, confinement, congratulation).
Mille lumières au loin qui scintillent ainsi que le bruit sourd du périph, viennent accompagner cette cacophonie.
Observant avec pudeur cette représentation du PEUPLE AND CO’.
Posée à ma fenêtre terminant ma cigarette
En face un parc.
J’observe le vent effleurer les feuilles.
De ma fenêtre Paris est vivant
Une agitation vient briser le silence de mes pensées.
Des rires, des pleurs, une imprimante exaltée.
» C’EST LE REPOS EN CONFINEMENT «
Texte et photo d’Ottavia