
Au menu : soupe de petits pois, taboulé, poulet maffé, boulettes, pissaladière + dessert. Faire la queue, se faire servir, se trouver une place sous un barnum, déguster et peut-être prendre du rab.
Au menu : soupe de petits pois, taboulé, poulet maffé, boulettes, pissaladière + dessert. Faire la queue, se faire servir, se trouver une place sous un barnum, déguster et peut-être prendre du rab.
On s’active en cuisine, l’heure du repas approche, 40 couverts. Couper, battre, presser fouetter, mélanger, dresser la table, servir, débarrasser, laver, ranger, aller-venir… On travaille. On discute aussi, du travail justement, du travail et du handicap, de sa valeur, sa rémunération, sa distribution. (p13)
«..Tutu te;…grrrrrrrrgrr..:tuuuute. Benvenuti a Espace Italia…grrr… direzione… Ailleurs »
Quand une simple visite au Vatican prend la forme d’un voyage ascensionnel vers un au-delà low-cost, Made in Italia.
Buon viaggio (bon voyage:)
Crédits: son et image, Guillaume L.
Gaël est parti pour quelques mois en Bretagne pour suivre une formation de charpentier. Carte postale sonore de Moutiers, 8h du matin, c’est le mois de mars, il rejoint la place du village pour attendre son patron. Des oiseaux, quelques rares voitures et l’océan… Bonne écoute!
C’est un lieu de passage, avec des portes qui s’ouvrent et se ferment sans arrêt, des bruits de clefs, on traîne des sacs, quelqu’un passe la serpillère, un autre divague, au loin une voix qui grésille, une radio qui hurle en trombe, des bonjours discrets. Un couloir d’hôpital psychiatrique. Avec un piano. Ivan aime jouer, Bach, Scriabine, des airs populaires russes… Bonne écoute.
Quitter l’hôpital pour rentrer chez soi. Découvrir Paris confiné c’est comme traverser le désert de Gobi. Avoir la tour Eiffel pour soi seul. Apercevoir des dragons, des chevaux ailés. C’est comme dans un rêve. Comme dans le film de Jacques Rivette « Céline et Julie vont en bateau » mais ici il y a 2 Céline, elles sont en voiture, et Catherine…
Ici vivent des perruches, en liberté, dans une pièce de l’appartement. Enfin, elles sont confinées à une pièce mais en liberté dans celle-ci. Il y a 2 couples. Witold habite ici depuis une cinquantaine d’années au milieu de piles de livres, de masques, de peintures, d’une multitude d’objets hétéroclites. Un univers habité dont on serait tenté d’explorer chaque recoin, d’en faire la carte et sa légende. Nathalie partage sa vie depuis dix ans, elle prend soin de Witold, de son bien être, décore l’appartement. Ils ont la gentillesse de m’accueillir dans leur nid le temps d’un après-midi.
Il y eut « L’homme aux loups », puis vint « L’homme au magnétophone », nous avons trouvé « L’homme au cor ». Il joue quotidiennement, pas plus d’une demi-heure, à proximité de la gare de Lyon, nous n’en dirons pas plus évidemment sur le lieu exact… Il s’entraîne en vue d’un concours avec l’aide en direct, via smartphone, de son professeur de musique, Nicolas Dromer. Mais au delà de ce concours à venir, c’est, pour cet homme à la profession très stressante, une véritable thérapie que de souffler dans le cor.
Le pays est en quarantaine. Toute sortie en ville est une expédition, les parcs sont fermés, il faut être muni d’une attestation, acheter à manger est devenu étrange, se rendre à la Poste une aventure. Céline tente une sortie dans ce monde hostile. Non vous n’êtes pas dans l’émission Ushuaïa mais bien sur laoueve.com du côté de Vitry sur Seine.
Prise de son: Céline Fogler