en passant par la Quincaillerie

C’était en mai 2023, nous étions partis quelques uns en direction d’Alésia, plus précisément à Venarey les Laumes en Côte d’Or. Nous nous rendions à la Quincaillerie pour y assister à la projection du film « D’un pays lointain ». C’est Simon Gillet, le réalisateur du film, qui avait imaginé ce « voyage ». Là-bas, Alexis Forestier et Itto Mehdaoui nous attendaient, nous les avions déjà croisés à Main d’Oeuvre, Saint Ouen, à l’occasion des Rencontres Internationales des Pratiques Brutes de la Musique. Il y avait aussi Barnabé Perrotey, un des acteurs du film, et puis des gens du coin et d’ailleurs, des amis, des voisins…on était bien.

chronique des croisières 39

dessin : NOURDINE

Une chronique des croisières placée sous le signe de l’éternel retour de la madeleine de la recherche du temps perdu avec la reprise de Frédéric qui a lu l’Ève future, la famille selon Patrice qui n’aime pas Proust, un poème comme seule Mélina en a le secret, un souvenir d’enfance de Jérôme, fidèle auditeur de notre mixture, le regard de Nourdine qui se demande jusqu’où peut-on aller par amour, on chante encore et Falstaff déraille, il y a Gladys, on nous dit « Veiller sur elle », retour de Balbec et son festival du cinéma romantique, le duo Deux,Alain et son médecin post punk des Basic Shapes, la Mouette de Carole , le crayon de Mohend qui court sur la table, une vague qui revient, une liste des sons qui n’existent pas, Sexy Sushi qui chante Rachida, Picasso est là et David s’intéresse aux rites chamaniques. Tout passe et repasse.

chronique des croisières 38

Jouer à cache cache avec les forces de l’ordre dans les bois et » poser un son » dans les champs pour danser comme on veut, comme des fous, pendant des heures et des heures sous le soleil et la pluie. Free party. Sound system sauvage. Des Spiral Tribe à Jules Dassin il n’y a qu’un pas, c’est « Jamais le dimanche ». Et puis il y a les cauchemars des nuits vandales! Lointains souvenirs de cette vie, il regarde la musique en bleu ciel et se fiche pas mal des Stones! Lui ne demande qu’un peu d’attention, une invitation, pourquoi pas un chapeau ? Ou bien un livre épais et pas cher, ou un autre consacré à Jules et Jo Dassin, père et fils, à la fille de Nicolas de Staël ? Une version très très très très courte des choses très très très très longues de la vie.

chronique des croisières 37

Une chronique des croisières sous le signe du lointain. Du proche et du lointain. De l’étrange parfois. La radio Schizophonia/Metanoîa de Bondy nous rendait visite… Salvador Dali aussi. De l’or et de l’argent, « Un voyage qui nous ramène aussi loin que la voie lactée », les étoiles du ciel d’Egypte, un mélange de planètes. Un poème sans titre qui s’intitule le Loch et le lac! Il y est question du film OUTRAGE (1950) de Ida Lupino ; un film réalisé par une femme qui nous raconte l’histoire d’une femme victime d’un viol… Quelqu’un d’autre se demande pourquoi les gens ne se tiennent plus par la main. Ici tout se tient.

pour écouter Metanoïa et Schizophonia, c’est ici

chronique des croisières 36

Dans cette chronique de décembre, on n’entend pas le velouté de carottes ni le poulet citron olives que nous avons cuisiné ensemble le matin. On entend François de Roubaix et Frédéric qui chante. On entend le son du cornet et de la basse. On entend la langue de Robert Walser, Welt (Monde) et Brausen ( Souffle). On entend Mon Pote Le Gitan. On entend une histoire de sorcières et une autre de voleuse compulsive façon Hitchcock. On entend l’accord, une manière de se glisser dans le rythme.

chronique des croisières 35

Tout part d’un 45 tours. Pas vraiment une croisière mais une aventure avec des nazis, des indiens d’Amazonie, un archéologue qui porte le nom du chien de son père, une amoureuse aux confins du Népal. Cet homme a un fouet, fouet qui a peut-être appartenu à Zorro, cet homme est sans doute une copie de Tintin voire un alter ego de L’homme de Rio. Nourdine parle du film « Il y a longtemps que je t’aime », un film qu’il nous raconte « dans les sens inverse », un film où il est question de l’euthanasie. Il faut avoir le coeur bien accroché à la radio. Margot est là avec une magnifique chanson, Céline a pensé à nous et envoyé un texte. Stéphane de radio Fréquence Paris Plurielle nous a rendu visite. On entend Elvis au loin, ça vient d’Hawaï via satellite. Le Pacifique dont nous parlerons très bientôt avec des sons de Tahiti et de la Nouvelle Calédonie. Aloha!

chronique des croisières 34

Nourdine a regardé « La jeune fille à la perle » et il se demande ce qu’est le Beau. Frédéric a regardé « Les ailes du désir » et il se demande ce que fait cet ange dans un cirque à Berlin. Laurent a regardé les étoiles et il se demande si l’espace existe, il doute. Caroline a horreur de l’infiniment petit. Patrice trouve que les philosophes tournent en rond. Pour bien s’y retrouver, d’après Alain, il faut venir sur l’Adamant chaque lundi vers midi, on s’occupe de la civilisation de manière concrète en proposant un accueil Café digne de ce nom. La platine tourne, là en Chine plus tard en Inde, dans l’Ouest américain. Infiniment grand, petit, beauté du diable, désir zélé, gluon et mécanique ondulatoire, tout y passe. Et puis il y a Alex à la guitare! Et Jérôme qui assure les transitions. Et Mohend! Et Mireille!

Makina passerelles

C’était le 28 septembre 2023, un jeudi après-midi, il faisait beau sur le quai de la Râpée. Des gens étaient là, habillés de blouses, ils montaient, descendaient des passerelles, munis de pochettes, Parfois ils se suivaient puis se séparaient, s’arrêtaient pour repartir. Ils pouvaient se disputer un balai, lui courir après et le craindre aussi ne pas savoir qu’en faire. Ils se suivaient, s’arrêtaient, regardaient quelque chose en l’air puis se dispersaient à nouveau. Une partie de badminton sans volant… Des poteaux qui sonnent, un vélo qui passe, une sirène au loin, un piano, un passant qui s’invite dans le bal entropique. C’était Makina Burlesk par la Cie Le Dithyrambe dans le cadre du festival TRACE(S)#2 « Corps&mémoire ».

Merci à l’auteure et conceptrice, Catherine Vallon

Prise de son et mixage: Guillaume Loiseau

Interview: Natacha et Guillaume

chronique des croisières 33

dessin : Mohend

Dans cette 33ème chronique des croisières, Nourdine raconte sa vision du film « Les oiseaux » d’Alfred Hitchcock et Laurent survole à la vitesse d’un inséparable le Temps, d’Aristote jusqu’à Bergson en passant par Nietzsche avant de se lancer dans une chanson dont lui seul a le secret. Faut-il entendre armagnac ou art maniaque comme le suggère Frédéric? À vous de voir. Patrice, lui, se ballade dans le musée Rodin. Fatima aimerait qu’on parle de la voix. Une voix, c’est d’abord celle d’Alex aujourd’hui, commandant de bord de cette chronique accompagné par Margot à l’orgue. Et puis une nouvelle voix, celle de Camille qui nous fait entendre celle du poète Ghédalia Tazartès avec « le discours ».